Depuis le début des années 90, Christian Sorg vit et travaille en Espagne et en France: invité en 1992 par la fondation espagnole Noésis à Calaceite(Teruel). En effet le paysage accidenté
et sévère de Calaceite et ses alentours contribuent à créer des conditions idéales pour son travail artistique. Il découvre et arpente l’environnement préservé des sierras, visite les sites
préhistoriques du Levant; puis, ceux très proches de son atelier en Bourgogne Arcy - sur - cure.
Un véritable langage pictural s’affirme, dans lequel Christian Sorg invente sa méthode d’appropriation du Réel. Au fil du temps… une calligraphie picturale s’impose à lui.
« Il y a un avant et un après sa découverte de Calaceite »
A partir de l’expérience vécue, physiquement éprouvée, Christian Sorg dessine, peint, trace et transpose sur la toile la forte présence des oeuvres de l’humanité des premiers jours, la fragilité
du monde et de l’environnement, l’éphémère éclat de la vie. Christian Sorg est une voix d’aujourd’hui qui renoue avec les échos les plus lointains.
L'exposition de Christian Sorg propose un choix de peintures et d’oeuvres sur papier, réalisées essentiellement en Aragon mais aussi en Bourgogne de 1993 à 2023.
Un ensemble où la nature et son environnement sont présents on retrouve la couleur, puissante et subtile, la gestualité ample et précise, le trait libre et maitrisé, ce qui donne à ses oeuvres
une singularité et une unité.
Dans le cadre de l'exposition "involution des Lichens" à Angle, Emilien Adage à fait appel à l'intervention du performeur Remi Voche: fin mars pendant une semaine, les deux artistes ont occupé le centre d'art, de jour comme de nuit.
Trouver, choisir, composer, assembler, coller, graver, peindre, dessiner, scotcher, tordre, clouer, scier, présenter... Une première succession de verbes pourrait servir à décrire les actions de l'artiste. Nous évoquerions alors une partie seulement de ce qui compose sa pratique mais une position commencerait à se dessiner : l'importance du geste.
Il faudrait établir également une deuxième liste, celle des matériaux : papiers, cartons, bois, contreplaqué, feutre, gouache, peinture aérosol, ruban adhésif, terre, moellon, bâche plastique... Elle resterait non exhaustive et peu propice à l'analyse car dans la pratique de Wandrille Duruflé c'est le milieu qui décide du matériau, comme pour Construction (2007).
Une dernière série viendrait faire émerger la richesse des techniques : monotype, dessin, sérigraphie, installation, photographie... Une nouvelle piste s'ouvrirait, celle de la reproduction. Pourtant, il faudrait la nuancer car pour Wandrille Duruflé, chaque œuvre est unique et ce, même lorsqu'il sérigraphie en quelques exemplaires – c'est le cas d'Étagère (2015). Son intérêt pour ces techniques se porte en effet essentiellement sur l'expérimentation de la matière ou des couleurs.
Antony Lenoir
Un fonds de plus de 750 estampes: gravures/ lithographies/photographies/ serigraphies et estampes numériques...