(R)évolution
L’exposition « (R)évolution » réunit un ensemble d’estampes de l’Artothèque du GAC qui ont été choisies par un groupe d’élèves du lycée Boissy d’Anglas. Elle met en scène le regard qu’ils portent
sur une série d’évolutions qui caractérisent selon eux le monde actuel et qui sont au coeur de leurs préoccupations : évolution du rapport entre l’Homme et la Nature ; évolutions sociales,
économiques, techniques et leurs effets ; révolutions et luttes… En mettant en avant les éventuels dangers que ces évolutions peuvent engendrer pour nos modes de vie et pour le vivant, les élèves
invitent le spectateur à une prise de conscience, prémisse d’une révolution à venir de nos comportements, notamment à l’égard de notre environnement.
Salle 1
Du lierre semble vouloir investir le lieu d’exposition ; une pancarte envahie par la végétation paraît avoir été déposée là après une manifestation. La première salle rassemble des estampes
évoquant une Nature fragile et menacée par l’Homme. Le vivant et l’homme s’entrechoquent. Un fond sonore immersif et omniprésent mélangeant des bruits industriels et urbains envahit la pièce, en
décalage complet avec les représentations associées à la Nature affichées sur les murs. Les fenêtres sont obstruées, comme dans la salle suivante, par du « rubalise » qui sert habituellement à
délimiter des espaces dangereux.
Salle 2
Le regard du spectateur est ensuite attiré vers la seconde salle par une lumière bleue et froide. Il découvre en entrant une pièce qui évoque un appartement privé, avec un fauteuil, une
télévision
et une cheminée. Les estampes évoquent les dysfonctionnements liés aux activités humaines, ou à la technique, l’aliénation aux objets, à l’industrie du spectacle ou l’appauvrissement culturel. Vu
au travers du prisme des médias, le monde extérieur est perçu comme un danger menaçant.
Salle 3
L’un des murs semble envahi par des morceaux plus ou moins déchirés de journaux, faisant écho au chaos de l’actualité. Des estampes évoquant les luttes et les résistances politiques et sociales
sont accrochées en désordre. Certaines sont penchées, ou même à l’envers. D’autres sont posées négligemment au sol. L’accrochage désordonné suggère une instabilité, potentiellement porteuse du
germe d’un renouveau.
Salle 4
Un projecteur met en valeur l’unique estampe exposée ici, Arbre Rouge -La grande roue d’Hollan Alexandre, qui capte l’énergie et le mouvement vital qui habite l’arbre, entre figuration et
abstraction. C’est une nature préservée et vigoureuse, source d’espoir. La dernière pièce de l’exposition constitue une bulle hors du temps, une sorte de sanctuaire où le spectateur s’isole des
bruits et des lumières angoissantes des salles précédentes. Grâce à un casque audio mis à sa disposition, le spectateur peut s’immerger dans un refuge sonore relaxant, avec des bruits de
feuillage, d’eau qui coule et d’oiseaux. Après avoir ouvert les yeux sur le monde grâce aux
premières salles d’exposition, le spectateur est invité à prendre conscience de l’importance de préserver une nature en bonne santé pour les générations futures.
Un fonds de plus de 750 estampes: gravures/ lithographies/photographies/ serigraphies et estampes numériques...